Souvent les gens arrivent dans mon bureau et ils semblent déjà tout faire pour perdre du poids. Ils ont une alimentation saine, un déficit calorique, boivent peu d’alcool, suivent un entrainement adapté à leur besoin plusieurs fois par semaine. Cependant, ils manquent un ou des éléments à leur formule parce qu’ils n’arrivent pas à atteindre leur objectif de perte de poids.
Aujourd’hui, je vais donc vous parler de l’hormone du stress, le cortisol. Comment est-ce qu’il affecte la perte de poids?
Qu’est ce que le cortisol?
Il est fabriqué à partir du cholestérol et est sécrété par vos glandes surrénales. Il joue un rôle essentiel dans l’équilibre du glucose sanguin et la libération de sucre à partir des réserves de l’organisme en réponse à une demande accentuée en énergie. Le cortisol mobilise donc le glucose du foie et des muscles pour assurer le maintien des niveaux normaux de glycémie essentiels au cerveau. Il joue principalement 3 rôles dans votre corps.
* augmente votre glycémie pour que vous puissiez courir lorsqu’il y a un stress
* augmente votre tension artérielle de sorte que vous ayez suffisamment de sang qui se rend aux gros muscles comme vos jambes (ex : si vous devez fuir un tigre)
*module le système immunitaire
Est-ce que le cortisol est le mal incarné ?
Le cortisol ce n’est pas le méchant comme on l’entends souvent dire. Bien au contraire, il est nécessaire, entre autres, pour son action anti-inflammatoire, participe au métabolisme des graisses et protéines et à la régulation du sommeil. Cependant, le stress chronique, que ce soit un stress physique, émotionnel ou psychologique, a des conséquences néfastes sur la santé puisque des niveaux de cortisol élevés sur une certaine période entrainent entre autres la résistance à l’insuline, la détérioration des tissus (atrophie musculaire, amincissement ou inflammation de la peau, perte osseuse), vieillissement prématuré, maladie chronique (diabète, cardiopathie) et immunodépression. Cette perturbation entraine des troubles du sommeil, fatigue, dépression, anxiété et gain de poids surtout abdominal.
Lorsque votre niveau de stress et de cortisol sont élevés, le corps se prépare en quelque sorte au combat ou à la fuite. Ainsi, il se met en mode de survie en résistant à la perte de poids, en retenant le plus de graisses et en augmentant l’appétit pour des aliments riches en gras et en glucides. De plus, le cortisol à tendance stocker le gras au niveau du ventre puisque c’est l’endroit où il y a davantage de récepteurs de cortisol dans le corps. On se retrouve rapidement dans un cercle vicieux puisque le gras abdominal augmente le niveau d’inflammation ainsi que la résistance à l’insuline qui tous deux contribuent à ce stockage de graisse au niveau de la ceinture abdominale.
Vous connaissez ce sentiment d’être épuisé tout le temps, de carburer au café toute la journée et d’avoir des rages de glucides? Votre corps vous avertit qu’il est temps de ralentir et de se reposer physiquement et mentalement.
Avec le temps le taux de cortisol chute trop bas par épuisement surrénalien, entrainant des symptômes de fatigue matinale, douleurs musculaires ou articulaires, étourdissements, maux de tête, frilosité, sautes d’humeur, diminution de l’endurance, pouls lent, rages de sucre et/ou sel, augmentation des allergies, hypersensibilité aux produits chimiques et entraine une déficience de la thyroïde (notre métabolisme de base).
Notre corps est très complexe, tout est interrelié et interdépendant. Les hormones travaillent ensemble, elles dansent ensemble (hormones thyroïdiennes, œstrogènes, progestérone, cortisol, insuline, testostérone, leptine, ghréline…). Lorsqu’une hormone est débalancée, cela peut réduire, bloquer ou complètement faire dérailler la production d’autres hormones.
Ex : Un cortisol élevé bloque la fonction de d’autres hormones telles que les hormones thyroïdiennes et la progestérone. La thyroïde joue un rôle dans le métabolisme basal, en favorisant par exemple la croissance et en stimulant la consommation des graisses et des sucres. Ainsi, une thyroïde qui travaille au ralenti entraine une prise de poids. Quant à la progestérone, c’est l’hormone anti-ballonnement qui apaise aussi les femmes au niveau de l’humeur et prévient le fameux SPM.
Donc, s’il y a une chose que vous devez retenir c’est que la formule gagnante (et non magique) pour une perte de poids saine et durable ce n’est pas seulement d’avoir un déficit calorique mais aussi de bonnes habitudes de vie, c’est-à -dire une alimentation saine, un sommeil de qualité et faire de l’exercice. Il ne suffit pas de travailler juste la perte de poids puisque l’équilibre hormonal est à la base d’une santé optimale. Ainsi, le cortisol et l’insuline doivent être régulés pour que le corps puisse se débarrasser des kilos superflus. Dernier point mais non le moindre, ton état d’esprit peut faire toute la différence dans l’atteinte de tes objectifs car la perte de poids est un cheminement et demande de la patience et de la constance.
Bonne remise en forme!
PRENDRE UN RENDEZ-VOUS AVEC UN NATUROPATHE
Olivia Foriter ND.A